Expédition “Darb al Arba’in” Hiver 2005-2006

Expédition

Dans la continuité de sept années d’explorations au Soudan, Claude Iverné dirigera une nouvelle expédition sur l’ancien tracé aujourd’hui désaffecté de la mythique « Darb al Arba’ïn », la Piste des Quarante Jours.

Cette fois, il ne s’agit plus de décrire des caravanes contemporaines, mais de fouiller et documenter leur passé.

Après le dépouillement des récits de voyageurs du 19ème siècle, et grâce aux observations des missions archéologiques récentes, Claude Iverné part cet hiver à la recherche de sites qui tisseraient un lien étroit entre la vallée du Nil et les anciens royaumes du Darfour.

L’un des objectifs de cette mission sera la réalisation d’une carte. Elle rassemblera les données anciennes et modernes, ainsi que la position exacte des sites découverts, recensés et photographiés lors de ce voyage, afin d’établir le réel tracé de la piste.

Contribution à la publication des fouilles archéologiques de la mission de Sedeinga sous le patronage de l’Institut de France, ces travaux constitueront la première publication scientifique entièrement dédiée à la « Darb al Arba’ïn ».

Le Musée Royal de Mariemont en Belgique contribue au financement de ces travaux, dont l’exposition y est programmée au printemps 2007. Le musée éditera a cette occasion un livre d’artiste.

l’Institut du Monde Arabe a Paris étudie une exposition en 2006 ; la Mairie de Paris en 2008.

Itinéraire par Claude Iverné

L’expédition sera menée par Hafez Mohamed Adam, guide et escorte de caravanes. Le périple durera environ quatre mois sur deux mille kilomètres, de Kobbé au Darfour au début de l’hiver à Assiout en Egypte fin mars.

Des que Hafez aura négocié nos montures et leur équipage, nous retrouverons Zanussi, Abdelaziz et un nouveau guide Zaghawa, compagnon indispensable a plusieurs titres pour pénétrer la zone tenue par son ethnie. Prendrons la piste à « Kobbé ». Aurons pris soin auparavant de recenser les vestiges de cette ancienne capitale du Darfour. Après avoir fait le plein de denrées vitales et d’eau a l’oasis « gommer » ainsi nommée en arabe a cause de sa forme de pleine lune parfaitement ronde, Tenterons de trouver les ruines du site de Aïn Farah, Progresserons vers le cratère de Malha très au nord chez les « Meidob », pasteurs noirs qui vivent quasiment en autarcie autours d’un large plateau du même nom. Un franc écart vers la carrière de sel gemme de Bir-Atrun. sur le lit du wadi Howar Chercherons les gravures rupestres dont quelques esquisses sont arrivés a nous. L’oasis de Selima Offrira un studieux repos, puis douze jours plus loin celle de Laquiya, carrefour de plusieurs caravanes nord-sud et ouest est. Franchirons le 22ème parallèle frontière en plein désert. Gagnerons la première oasis égyptienne de Bir Dibi, puis Aînn el Mourr, Gebel Ouakif, Mex Kibli, Baris, l’ensemble d’oasis de Khargha surmontée d’un fort, Boulak, Méhérig, et enfin Assiout. Notre évolution en Egypte dépendra des autorités égyptiennes, plus réticentes a laisser des chameliers de surcroît étrangers librement circuler dans cette région très militarisée.

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